Naviguer dans les eaux du post-partum avec douceur et résilience by @eloisemnd

Mit Sanftmut und Resilienz durch die Gewässer des Wochenbetts navigieren by @eloisemnd

Maison June a décidé de laisser la parole aux femmes, et pas n'importe lesquelles ! Eloïse aka @eloisemnd nous parle, sans filtre et à cœur ouvert, de sa grossesse, de ses ressentis les plus profonds, du fameux post-partum toujours sur le fil, jusqu'à l'arrivée de son enfant. Voici son journal de bord, en toute intimité. 

Je vais peut-être en étonner plus d’une mais oui, il est possible de vivre un post-partum épanouissant.

Pourquoi vous spoiler la fin de l’article dès les premières lignes ? Pour vous rassurer avant tout.

Tout au long de ma grossesse, je n’ai lu QUE du négatif sur le post-partum, c’était devenu l’une de mes plus grandes angoisses : la peur de ce nouveau corps, la peur que mon couple éclate, la peur de la dépression, la peur de ne pas être à la hauteur... Cette tendance à diaboliser le post-partum (je ne remercie pas les réseaux sociaux pour cela...) a engendré, chez moi, de nombreuses angoisses.

Avant de tomber enceinte, j'étais persuadée de plusieurs choses : je vivrais très mal la grossesse, je ne supporterais pas la prise de poids ni les changements de mon corps, j'angoisserais à l'approche de l'accouchement que je percevais comme une épreuve monstrueuse, je n’aimerais pas mon enfant au premier regard et mon post-partum serait forcément synonyme de dépression. Autant dire que je partais de très loin.

J'avais donc décidé de me renseigner sur tout, absolument tout, le meilleur comme le pire avec une priorité : être préparée à toute éventualité.

Malgré un premier trimestre quelque peu tumultueux (les joies de la fatigue extrême, de l'hypotension et des névralgies d'Arnold) j’ai profondément aimé ma grossesse. Certains les trouvent longs alors que pour moi ces 9 mois étaient essentiels, un temps nécessaire pour murir cette grande Aventure avec un A majuscule mais surtout pour permettre à notre esprit de s’apaiser et de préparer à son rythme à ce moment qui n’était pas spécialement plaisant dans ma tête : l’accouchement.

Ah l’accouchement… je m’y étais préparée comme jamais car c’était l’une des mes plus grandes hantises : sophrologie, hypnothérapie, pilate, sage-femme, cours de préparation et de respiration… Update : Tous ces cours ne m’ont pas servi à grand-chose si ce n'est à me rassurer et à être bien plus sereine en amont car le jour J, j'étais incapable de réfléchir et d'appliquer ce que j'avais appris. Notre corps comme notre esprit sont bien faits, nous avons un véritable instinct alors faites-vous confiance avant tout !

Plus ma date de terme approchait et plus je me sentais étrangement sereine. Bien que j'avais initialement prévu de rédiger un projet de naissance, j'ai abandonné cette idée quelques semaines avant, consciente que, malgré mes plans, rien ne se déroulerait comme je l'avais imaginé. Ce n'était pas moi qui décidais, mais ce petit être qui allait venir au monde, quoiqu'il arrive. Je pense que c'était la meilleure décision : me laisser porter et vivre cet accouchement dans l'instant présent avec le soutien sans faille de Maël qui m’a accompagné de la plus incroyable des manières du début de mon déclenchement à 10h30 à la gestion des contractions jusqu’à la rencontre. 22h10 : Flora est là, contre moi, contre nous. Je n’ai pas eu besoin de l’aimer au premier regard car ce que j’ai ressenti n’était pas de l’amour ; c’était au-delà de tous les mots qui puissent exister sur cette terre, un sentiment inconditionnel. J’avais cette sensation qu’elle avait toujours été là, contre moi, c’était une telle évidence que je me suis demandée comment j’avais pu vivre sans elle.

Durant les six semaines qui ont suivi son arrivée, la fameuse période du post-partum, je me suis (re)découverte. J'ai perçu en moi une puissance et une force insoupçonnées, me sentant invincible avec un instinct de « maman louve », un instinct animal indescriptible, une forme d’épanouissement personnel si intense qu’il m’est arrivé d’en ressentir de la peur. Cette connexion mère-fille met en lumière la force et la résilience présentes en toutes les femmes, car il faut avouer que gérer le corps post-accouchement, les émotions d’un nouveau-né, les nuits sans sommeil, les changements hormonaux… demandent une force intérieure inégalable.

Cette période m’a également contrainte (et cela m'a été bénéfique) à retourner à l'essentiel, à redécouvrir les plaisirs simples de la vie et à accepter qu'il m'était désormais difficile voire impossible de planifier mes journées à l'avance, qu’il fallait désormais que je vive au jour le jour pour ne pas ressentir de la frustration et ce n’est pas chose aisée… Passer du temps en famille et avec mes amis, se promener, savourer un moment de calme avec ma Flora, apprécier les petites victoires sont des aspects de ma vie quotidienne que j’ai chéri pour ne pas sombrer.

J’en reviens une fois de plus au lâcher-prise qui est essentiel car bien que cela puisse sembler difficile, le post-partum est aussi un rappel de l'importance de prendre soin de soi. Je regrette de ne pas avoir réussi à demander de l'aide, d’avoir préféré ranger et nettoyer la maison plutôt que de me reposer quand cela était possible, et surtout, j’ai beaucoup de mal à pratiquer l'auto-compassion…

La difficulté d'accepter ce corps post-partum est profonde et complexe et je la subis de plein fouet.

Dans les trois semaines qui ont suivi mon accouchement j’ai perdu plusieurs kilos à une incroyable vitesse, même si ce corps n’était pas encore « le mien », je le voyais reprendre forme petit à petit et je m’étais bêtement persuadée que j’allais le retrouver très rapidement. À vrai dire, personne ne m’avait préparée à cet « après » physique et j’en veux aux personnes du corps médical qui m’ont suivie de ne pas m’en avoir parlé. Oui, ce corps a évolué pour pouvoir donner la vie, oui c’est une chose merveilleuse, mais quid de l’après car l’après n’est plus important, comme si désormais j’existais en tant que mère et que mon statut de femme était passé en second, ce qui affecte profondément l’image de soi.

J’en veux également à cette pression sociale et personnelle qui me force à vouloir retrouver rapidement ma silhouette d’avant grossesse… Accepter ce nouveau corps nécessite un travail intérieur considérable, j’essaie de me réconcilier un peu plus chaque jour avec ces changements physiques et d’être bienveillante envers ce corps qui a donné la vie.

Ce combat, je l’apaise par la plus belle des choses : voir mon tout-petit grandir et s’épanouir jour après jour. À l’heure où je vous écris, 7 semaines se sont écoulées depuis la naissance de Flora et cette merveille a toujours le don de faire disparaître le moindre souci d'un simple sourire ou gazouillis. Elle dissipe mes doutes et mes craintes, m'aide chaque jour à être un peu plus bienveillante envers moi-même. Elle est ma force, mon « adoucissant », ma rousquille comme j’aime à l’appeler.

Pourquoi une rousquille ? Parce que tout comme cette pâtisserie catalane, la douceur de Flora est à la fois subtile et apaisante. Elle m’évoque une sensation de réconfort et d'innocence. Chacun est unique à sa manière : la rousquille par sa texture et son goût distinctifs et ma fille par l'expression pure et affectueuse qu'elle m'apporte au quotidien.

En dépit des défis, je vis mon post-partum comme une période de profond épanouissement émotionnel, de croissance personnelle et de connexion intense avec Flora, une si belle aventure où rien n’est prévisible, une aventure qui me fait grandir en tant que femme et qui m’a permis de me découvrir des compétences insoupçonnées en matière de patience, d’empathie et de résilience. 

À vous qui me lisez, mères et mères en devenir, soyez patientes avec vous-même, exprimez vos émotions, ne retenez pas ce que vous ressentez et ne comparez pas : chaque expérience post-partum est unique. Se comparer aux autres mères ou aux images idéalisées que l’on peut voir sur les réseaux sociaux ne peut que créer un mal-être qui n’a pas lieu d’être, j’en ai été la première victime. Soyez douces et bienveillantes avec vous-même, rappelez-vous que vous faites de votre mieux dans les circonstances données. Célébrez les petites victoires et soyez fières de votre rôle de maman.

Et surtout, n’oubliez jamais : vous n’êtes pas seules <3

Zurück nach oben Zurück zum Blog
multi éléments dans enveloppe
Glücksexperten
Verkünder guter Nachrichten seit 1996!
papier écologique
Nachhaltigkeit
Umweltverantwortung steht im Mittelpunkt unserer Projekte
tampon MJ
Made in Maison June
Eine Marke, die für Qualität steht.
cœur dans enveloppe
Testen und übernehmen
Machen Sie sich mit unseren kostenlosen Mustern ein Bild